Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cancer : quelle aventure... quand sert le cancer
Derniers commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 57 175
Archives
13 août 2012

Atchoum

moulin-a-poivre-clair_VIaJe viens de terminer les dernières pages de : Revivre, de Guy Corneau. Je ressors de cette lecture avec plusieurs révélations qui vont, j’en suis persuadée, changer ma propre vision la maladie. Comme toujours lorsqu'il s'agit de comprendre un phénomène complexe quel qu’il soit, je suis toujours frappée de la simplicité du raisonnement de celui qui arrive à m'ouvrir les yeux. C'est avec talent que Guy Corneau pose logiquement et émotionnellement son regard sur le cancer de stade 4 qui a surgit dans sa vie en 2007 et je tire de son expérience plusieurs pistes qu'il me faudra, à coup sûr, explorer :       

Piste I : Guy Corneau part tout d'abord du principe que la guérison est en nous et qu'il suffit d'activer par de multiples façons la capacité que nous avons à nous régénérer lorsque le corps est en bonne santé, pour l'y maintenir, et à fortiori lorsque le corps est en mauvaise santé, pour le guérir. Des articles complets du livre sont aussi consacrés à la Médecine Alternative qui prend ici vite le nom de Médecine du Futur tant il est vrai que d’illustres institutions comme la très réputée Clinique Mayo aux États-Unis travaillent sur un éventail très large de méthodes telles que l’Acupuncture, la méditation, l’hypnose, le massage, la musicothérapie, la spiritualité – La prière-, le tai-chi, le yoga et j’en passe.

Piste II : Les chimios ont pour but de déprogrammer des cellules malades dans le but ultime de les faire mourir - Une des particularités de la cellule cancéreuse est qu'elle a appris à ne pas mourir - Mais cet empoisonnement ne touche pas uniquement les cellules délinquantes, il touche absolument TOUTES les cellules et particulièrement celles qui naissent chaque jour pour assurer notre survie. C'est du style : " Allez, toi, tu vas dans les poumons, toi, tu vas fortifier le sang, toi et toi, allez donner un coup de main dans les muscles ..." Et il en va ainsi de toutes les cellules. La chimiothérapie brouille les messages de base essentiels au bon fonctionnement de l'organisme. La logique serait de reprogrammer tout particulièrement les cellules souches  pour qu'elles puissent redonner, je cite : " à l'organe toute sa fonction. " Mais comment faire ? L'auteur de "Revivre " propose une solution partant du principe que notre esprit peut induire, à travers nos pensées, une joie profonde qui va dynamiser nos cellules.  Peu importe que ce soit la réalité ou non, l'essentiel est dans l'intention et pour cela il utilise ce qu'il appelle la " Visualisation de l'être en pleine santé."

Oui, oui, oui, j'entends bien vos doutes et je perçois votre scepticisme. Mais on ignore souvent la force de l'esprit alors pour vous en convaincre, tentez cette petite expérience : Pensez fortement à un citron, imaginez sa rondeur, sa couleur, faire-le rouler sur la table de votre cuisine pour en extraire plus facilement le jus et .... Laissez venir en vous  sa douce saveur acide. Ne sentez-vous au fond de votre palais une drôle de petite sensation ? C'est exactement ça la force de la pensé : vous n'avez aucun citron dans la bouche et pourtant c'est tout comme ! Pour Guy Corneau au même titre que votre imaginaire est capable de créer la sensation du goût du citron pour provoquer un réflexe salivaire, il serait capable de créer un sentiment de bonne santé pour redonner aux organes malades toutes leur vitalité.

Piste III : Pour obtenir une guérison, une introspection du moi profond est incontournable. Encore plus que David Servan-Schreiber qui pense que " le cancer est la maladie du style de vie ", Guy Corneau va plus loin dans l'intime. Il utilise son cancer pour aller chercher au plus profond de lui-même ce qu'il est vraiment, il gomme en lui toutes traces de faux-semblant, de compromis et il élimine l'image proprette qu'il a donné de lui tout au long de sa vie. C'est le but de " Dialogue avec les cellules ". Je suis frappée de constater à quel point toutes les personnes qui sont revenues de l'enfer du cancer ont, comme lui, presque remercié leur maladie de leur avoir fait découvrir une toute autre facette de leur moi intime : ils ne sont plus acteurs de leur vie. Ils sont beaucoup plus : ils deviennent, quotidiennement, de véritables créateurs de vie !

Une autre différence – de taille - m’apparait entre Schervan-Schreiber et Corneau. Le langage du premier est guerrier, comme le mien. Nous avons les mêmes mots, la même agressivité face à notre ennemi. Celui de Corneau, malgré le fracas que provoque sa maladie et dans sa chair et dans son esprit, est plus doux, presque plus tendre. C’est comme si le premier était parti en guerre alors que le dernier, lui est parti à la recherche de la paix.

En fermant ce livre je me trouve dans la peau de celle qui pendant des mois a emprunté la rive droite d’une rivière et qui soudain, au détour d’un passage à gué se retrouve de l’autre côté, sur la rive gauche : le cours d’eau n’a pas changé et pourtant le chemin pour avancer n’est plus le même.

C’est indéniablement, je dirais presque inévitablement, un autre point de vue qui se présente à moi et me donne du grain à moudre … atchoum !!! 

Inutile de préciser que Revivre de Guy Corneau a rejoint Les livres qui m'aident !                           

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité