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Cancer : quelle aventure... quand sert le cancer
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22 mars 2012

La sentinelle

 

sentinelleÇa y est la perfusion est en place ; je suis partie pour la 9eme chimio. Mes globules blancs sont remontés à 1.85, suffisant pour tenir le coup. L'entretien avec Lara, mon oncologue du moment, c'est bien passé. Elle a répondu à mes interrogations au sujet de mes polynucléaires neutrophiles qui étaient bien basses pour me faire une chimio et tout est rentré dans l’ordre : je ne peux que souligner l'immense intérêt d’approfondir  tous les sujets qui vous trottent dans la tête car encore une fois : « Une question qui reste sans réponse est une question qui se venge. »

Je rentre ce jour dans une nouvelle perceptive de soin : celui de l'entretien. L'Avastin doit impérativement prendre le relais de, je site : " l'exceptionnelle réussite de la chimio " et entretenir les résultats obtenus, voir même les améliorer : tiendra - tiendra pas ? Deux sentiments m’animent, l’espoir et la crainte : Je tiens dans mes mains une branche solide et forte bien ancrée dans la roche mais j’ai encore les pieds dans le vide ! Ce matin j'ai mis mon collier porte de bonheur, celui que Romain m'a offert lorsqu'il avait environ 12 ans - coucou mon fils - Ne faut-il pas mettre tout dans la balance pour que cela marche ?

Pendant la chimio, Garance de la coordination des soins à domicile, est venue me voir. Comme toujours, avec elle ou une de ses consœurs nous faisons le point sur le matériel dont j’ai besoin à domicile, notamment pour les perfusions que l’on m’administre pendant mes « chimio-journées  ». Elle m’a déniché 2 renseignements importants : le nom d’un pansement 100 pour 100 étanche à appliquer sur mon PICC pour me baigner cet été – J’ai demandé au Dr Ray-Coquard, la commandante en chef de mon armée, si l'on pouvait de nouveau envisager la pose d’un Pacc, dispositif interne d’une voie centrale, mais gentiment elle s’y est opposée ; trop de risque d’infection qui compromettrait largement l’administration de l’Avastin - et une info sur l’eau, c’est très utile à mes yeux, que l’on doit boire pour éliminer l’iode injectée pendant les scanners. Dans les jours qui suivent je mettrais dans la Catégorie de mon blog  « Trucs et astuces  » tous les détails de ces précieuses découvertes.

Sur une sujétion de mon JJ,- Décidément il pense vraiment à tout et son aide m'est tellement précieuse - elle est partie aussi glaner une information de taille : je vais  peut-être pouvoir bénéficier de l’injection de l’Avastin chez nous à l’aide d’une infirmière à domicile. J’imagine déjà tous les bénéfices que pourront me donner ce nouveau dispositif, à condition d’avoir l’aval, me dit-elle, du Dr Ray-Coquard. Je remercie vraiment Garance d’être à l’écoute de toutes mes demandes et interrogations, c’est pour nous un confort de vie incroyable que d’avoir affaire à ce service, toujours disponible, toujours efficace : bravo les filles vous tenez votre rôle avec brio !

Durant mon entretien pré-chimio, Lara m’a prévenue, Léon va relâcher la pression. Mes marqueurs ne seront vérifiés que tous les 2 mois, le scanner tous les 3 mois... de nouveaux repères à digérer... Apprendre la distance nécessaire pour bien vivre ce suivi espacé, c'est un nouveau challenge à relever. Je dois capitaliser au maximum le nouveau bien-être qui va s'installer de jour en jour dans mon corps : dans 1 mois il aura évacué le Taxol et le Carboplatine pour permettre à la fatigue de s'éloigner petit à petit, aux douleurs de prendre enfin le large et à mes cheveux de repousser. Souhaiter que la maladie garde ces distances et recule pour permettre, je ne sais pas encore quand, l’opération qui nettoiera mon organisme des tumeurs encore présentes. J’entrevois la lumière au bout du tunnel mais je suis sur mes gardes : L'Avastin sera la sentinelle de garde et devra à chaque injection faite de façon régulière tous les 21 jours, taper fortement sur les doigts de mes cellules délinquantes des fois qu'elles aient encore l'envie d’avoir une activité quelqueconque.

En quittant Léon – J’étais cette-fois dans une annexe de la grande salle des perfusions tant il y avait du monde - cette fin d’après-midi m’a encore donnée un cadeau : Céline, une des infirmières qui s’est occupée de moi m’a dit bravo pour avoir supporté autant de chimios. Bien sûr que cela flatte mon ego ! Mais c’est bien plus que cela : de telles paroles me vont droit au cœur, c’est comme un terreau que l’on met au pied d’un arbre pour que ces fleurs soient encore plus belles et son feuillage soit encore plus vert ...

Je ne crois pas au miracle - je n'y ai jamais cru - mais je crois à l'efficacité de mes traitements, je crois aux personnels soignants qui m’entourent, je crois à tous ceux qui me lisent, je crois à tous ceux qui composent mon armée blanche - Un petit rappel ici - et je crois à ma volonté de tuer mon ennemi.

C'est encore et toujours la guerre, qu'il le sache bien !

 

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Commentaires
V
Quel courage!Mille pensées affectueuses à vous 2 bises
C
Toutes mes pensées sont avec toi et avec JJ . Le printemps est là !<br /> <br /> A bientôt.<br /> <br /> Christine R
I
Coucou Eve<br /> <br /> de tout coeur avec toi pour la suite de ton traitement. Bisous. Isa
M
Je te souhaite de mettre cet ennemi à mort et qu'il demande grâce à genoux<br /> <br /> Gros bisous à tous les deux
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