Une dent contre moi ?

J'ai connu Virginie grâce à JJ et à cause d'un problème dentaire récurrent. Virginie est dentiste. Il y a maintenant quelques années une douleur  m'amena à consulter un de ses confrères à l'époque de Fontaines St-Martin. Quelques semaines  plus tard une autre douleur commença à pointer le bout de son nez sur une dent soignée dans la foulée des multiples soins dont j'avais besoin. La dent, totalement dévitalisée, ne devait pas me faire mal et après divers contrôles aucune solution ne me fut proposée.  Je me trouvais dans une impasse quand j'entrais dans le cabinet de Virginie. Un signe dont je raffole le sens caché accrocha mon regard: aux murs, des dessins d’enfants reconnaissables entre tous, attirèrent mon attention ; certains ont la particularité être soit en duo, soit en triptyque, avec un thème central, toujours décliné de façon différente. Par exemple, une montagne peinte à la gouache verte et épaisse en été en opposition avec la même montagne, sous la neige de l’hiver, dessinée finement au crayon de papier ! Une nature morte conjuguée en orange sur l’un des papiers de dessin, en bleu sur l’autre et en noir et blanc sur le dernier ! - J’y vois une merveilleuse façon de stimuler la créativité d’un enfant et de lui faire comprendre les différents points de vue qu’il aura à examiner tout au long de sa vie…..- Pour moi, ces dessins-là ne peuvent être que sont ceux d’un enfant fréquentant la « Petite Académie » La Petite Académie est une institution, une école où sont donnés, entre autres, des cours de peinture et de sculpture. Je l'ai connue grâce à Lena, la fille d’Anne qui, très jeune, ramenait régulièrement chez elle de véritables petits chef-d'œuvres qui recouvrent encore certains murs de leur appartement. Ces dessins-là étaient si beaux, si harmonieux, à la fois  naïfs et empreints d'une telle maturité que j'ai immédiatement fait un rêve : offrir à mes petits-enfants ce fabuleux cadeau de l'apprentissage de l'art et de les inscrire dans ce bel organisme de loisirs le plus rapidement possible, avec bien sûr l’accord de des parents. Il fallait cependant que mes propres enfants grandissent et fassent de moi une mamie ...  à l'époque ils étaient encore adolescents ! On sait à quel point les choses évolues et depuis Basile est né. Lorsque que j'ai parlé à Marion de mon projet elle était ravie. Elle connaissait aussi le principe. Il nous reste donc à patienter encore deux ans à peine, pour que le petit Basile soit inscrit dans ce fantastique concept de création et de découverte : nous avons la chance d'avoir trouvé une Petite Académie  aux Batignolles, là où il habite, avec ses parents à Paris......

La bouche grande ouverte, Virginie ausculta mes gencives et fit une radio de ma dent rebelle. Rien ne lui paru anormal et je me voyais déjà repartir encore sans aucune solution, quand, scrutant minutieusement la radio, ses yeux plissées détectèrent « peut-être » me dit-elle,  une toute petite anomalie, invisible lorsque l’on n’a pas attentif : il se pourrait bien que la pointe de l’instrument qui sert à dévitaliser les nerfs de ma dent se soit brisé et se niche là tout au fond de ma dent. Virginie alla à l’essentiel, me parla d’ « aléa thérapeutique » et m’expliqua que seul le Dr Bal dans la région,chirurgien dentiste et docteur en chirurgie dentaire,  s’est spécialisé dans la réparation de ce type de problème : équipé d’un énorme robot qui  grossit au maximum la dent incriminée, il est capable de détecter la moindre petite poussière au fin fond de votre mâchoire.... Les yeux rivés sur l'évolution de l'opération à travers une imagerie parfaite, après avoir installé un champs opératoire complètement stérile, le Dr Bal a extrait à coup de burin, de minuscules petites fraises et diverses pinces « mes aléas thérapeutiques » Je dis « mes » car il s’avéra qu'il n’y a pas qu’une pointe, mais 3 qui dormaient tranquillement au fond de ma dent douloureuse. À ce niveau-là, moi, je ne parle plus d’aléa mais carrément d’erreur !!! Cela m’a coûté plus de 600 euros , l ‘acte n’étant pas nomenclaturé par la sécurité sociale, donc non remboursé. De plus ce type d’intervention ne réussit pas toujours et il se trouve que malgré tous les efforts faits, ma douleur, qui s’est transformée au fil du temps en une gêne presque tolérable, est toujours présente. Nous en étions donc, avec Virginie, à étudier différentes solutions tel que la pose d’un implant pour solutionner définitivement mon problème quand le cancer le remisa brutalement au millième rang de mes priorités…J’appris à mâcher le « mou » à droite, et le « dur » à gauche, ma langue faisant naturellement le tri avec en arrière-pensée qu’un jour ce déséquilibre allait m’être, à la longue, fatal ; J’avais raison. Le Carboplatine et le Taxol affaiblissent tous les tissus et la bouche est un des points sensibles à contrôler régulièrement. Quand il y a quelques semaines mes gencives se sont misent à saigner abondamment, j’ai réagi comme j’ai appris à le faire, de façon méthodique :1) En parler à mon oncologue 2) Appeler mon homéopathe, le Dr Horvilleur, 3) Allez chez THE Spécialiste adéquate, 4) Faire une véritable enquête sur les produits naturels qui pourraient m’aider, 5) établir avec toutes les informations recueillies un programme de choc pour endiguer au mieux le problème.

Et en ce qui concerne mes dents, c’est à Virginie que je fais confiance.

Nous sommes ravies de nous revoir. Les dessins de ses enfants illuminent toujours son cabinet, sobre par obligation d’asepsie. – Voir la photo des 2 girafes au début de ce billet - Je sais par ses commentaires réguliers qui me font infiniment plaisir, qu’elle suit mon blog, ce qui m’évite encore une fois de trop m’étendre sur mes problèmes et elle examine minutieusement mes gencives, objet de tous mes tracas. Pas d’abcès détectés, aucune infection à l’horizon. Tant mieux, ils n’aiment pas ça chez Léon, les problèmes dentaires ! En fait 2 phénomènes se télescopent et me font saigner : l’habitude et l’obligation de ne mâcher que d’un côté bien sûr et l’agressivité connue de mes traitement... Virginie me parle de sa solution : une hygiène I.R.R.E.P.R.O.C.H.A.B.L.E. Et qui dit irréprochable, pour Virginie, c’est le brossage régulier bien sûr– ce que je fais – mais aussi  l’utilisation journalier du …fil dentaire. Hé oui ! À l’ancienne ! Comme « papa-maman ». On n’a pas trouvé mieux. Rangez les karchers à la mode, ils seraient par trop agressifs et munissez-vous de patience pour débusquer le résidu planqué qui enflamme vos gencives pour éviter l’infection toute prête à envahir le terrain : la première fois le geste est gauche mais après, la légèreté de votre bouche est telle que vous avez presque envie de recommencer immédiatement. Surtout si vous vous gargarisez après avec un bain de bouche, à base de pamplemousse, comme me le recommande Virginie, déniché au marché bio du coin, Léon m'interdisant formellement tous Eludril, Colgate et autres bains de bouche chimiques….Pour ma part j’ai trouvé, chez Evolife, une lotion composée d’oligo-éléments Lithium-Manganèse-Strontium qui me convient aussi parfaitement. ICI

C’est donc avec tous ses renseignements que je me suis fait mon petit planning de soins dentaires et les résultats sont là : Je ne saigne plus. Pour en savoir plus regardez dans mon blog ICI

Ne pensez pas que la vie à une dent contre moi, elle emploie tout simplement son temps à envoyer à chacun de nous des flèches empoisonnées. Il nous faut apprendre à les tremper dans du miel pour les rendre moins douloureuses et finalement apprendre à les briser. Il existe fort heureusement des personnes qui prennent leur temps pour nous aider à trouver les solutions qui conviennent.

Merci Virginie et à très bientôt.

Comments

[Parriaud-Martin]

Ma chère Evelyne,

je viens de lire ton texte sur "la dent contre moi", il est vraiment très chouette. J'aime particulièrement la conclusion, ces flèches qu'il faut savoir "enmiéler" puis finalement briser. BRAVO ma chérie, plein de bisous-énergie pour toi.