les montagnes russes
À trois semaines tout pile de mon opération, je dois dire que je suis encore terriblement fatiguée et que mon moral est en dents de scie. J’ai le sentiment d’être sur des montagnes russes ; J’y subis les loopings dignes des plus belles : un coup je suis au sommet et l’air y est pur, je suis détendu et calme, un coup je descends dans les bas-fonds de la tristesse et là je flippe comme une malade -que je suis d’ailleurs -
Est-ce les résidus de l'anesthésie et le choc opératoire par lui-même ou est-ce la maladie qui progresse, je l'ignore. Ce matin, à 7 heures l'infirmière m'a fait une prise de sang. La totale, celle qui détecte le moindre détail qui flanche : la numération, la créatinine, les protéines, les vitamines et les fameux marqueurs. La dernière date de fin septembre, les marqueurs étaient alors à 253. J'évite de penser au pire et puis même si ils ont la très mauvaise idée d'avoir augmenté leur activité, il faudra bien que j'y fasse front.
Le petit Basile vient ce week-end avec ses parents. À pic pour que je puisse lui faire tous les guiliguilis du monde pour renforcer la force que me donnent de tels moments de joie.
Il viendra bien assez vite le temps de mon scanner prévu pour lundi et de ma visite tant attendue avec le Dr Ray-Coquard, dans le milieu de la semaine : date à laquelle elle déterminera quel jour recommencera la guerre. Il faudra alors que je sorte de ma boite à couture personnelle l’arsenal nécessaire pour la bataille.
Je vous aime.