La gestion des Imprévus de Léon Bérard

 Je ne vais pas vous parler de ma première chimio, j'y reviendrai certainement dans un autre billet : juste vous dire que  c'est tout comme on vous le dit : terrible............mais en plus vous en rajoutez le  pire!!!!

Lundi enfin sortie de la grande lessiveuse-Blandine appelle ça l'Enclume ou le Diesel- j'ai ressentie une douleur sur le côté du cou, déjà détectée la vieille mais enfin parmi tant d'autres que je ne m'en suis pas méfiée ...une boule sur la veine jugulaire nous fît appeler le CLB- Centre Léon Bérard.

Là-bas il n'y a pas de service d'urgence, on appelle ça" la gestion des Imprévus" ; mon cas les  intéresse, puisque nous voilà parti en voiture avec le dossier Rose que je me suis constitué et qui ne quitte plus JJ, dossier qui en 1 mois a doublé de volume et qui, je le pressens, va grossir en même temps, j'ose le croire, que mes tumeurs vont disparaitre.

Donc direction le Centre de Vie -Blandine dans son mail du jour de sa chimio veut voter pour le personnel une augmentation : je suis d'accord avec elle…..j’y rajouterais même une prime de compétence, puisque sous le même toit , en une journée-oui je sais que cela peut vous paraitre long mais en temps « carcinome » c’est relativement court-une échographie a non seulement détectée une thrombose mais en plus un liquide relativement clair sur mon Pac-petite boite insérée sous la peau au-dessus du cœur qui permet toute chimio et autres plaisirs d’injections…il est vrai que depuis le matin j’avais remarqué dessus comme un petit « soufflé » évoluant en un œuf de caille et nous verrons qu’en fin de journée ce petit œuf caille tout mignon c’est transformé en œuf de poule et – bien moins confortable- en œuf d’oie ! Il fallait agir vite car pour un peu il allait éclore et m’emporter au ciel…..

Concrètement il fallait m’ôter le fameux Pac en me mettant illico sous coagulent ….et gardons à l’esprit « La gestion des imprévus », il fallait que le service « après- vente » soit assuré par celui qui m’avait posé le matériel – comme dit JJ « pareille que pour une voiture »

C’était sans compter l’absurdité d’une certaine approche mercantile de la clinique –je ne la nomme pas mais tout à chacun vous savez où j’ai subi ma première opération-

Et ce qui fît sortir mon JJ de ses gonds ce n’est pas de reprendre la voiture pour traverser Lyon à 6 heures  du soir, ce n’est pas de ne pas trouver de place pour se garer aux Urgences, ce n’est encore pas l’air suffisant du médecin qui la lettre en main de celui du CLB stipulant : Pac – non mis en place- nous regarde et nous dit « je ne vais pas re-ouvrir un bloc opératoire pour « ça » .. il faut revenir demain » .

Non……. tout ça Mon tendre JJ il l’a bien avalé, fourbu qu’il était d’une journée d’attente sur une chaise en plastique.

 Le détonateur, la bombe, l’incompréhensible fût « il faudrait que vous trouviez une pharmacie d’ouverte pour récupérer un anticoagulant avec une seringue on vous fera la piqure pour que vous puissiez rentrer chez vous »

Je vous le dit : une vrai bombe et il n’y a que ceux qui connaisse la voix métallique et forte de mon JJ pour savoir qu’une une seule phrase du style «  vous êtes en train de me dire que dans votre clinique il n’y a ni piqure ni anticoagulant ………..vous vous foutez de ma gueule…. »Pour  comprendre qu’en un rien de temps votre Evelyne fût piquousée et du même coup……. rassurée

Aujourd’hui je suis sans Pac…….légère d’une chimio passée et nous allons profitez de cette respiration agréable jusqu’au prochain « imprévu ».

je vous aime