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Cancer : quelle aventure... quand sert le cancer
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25 mai 2012

Y ' a pas que pour la planète que ça chauffe !!!

ça chauffeDans le dernier billet j’évoque largement le système immunitaire : il faut donc le stimuler chaque jour pour que l'organisme tienne le choc, malgré la maladie, malgré les traitements, malgré la fatigue, malgré les imprévus... malgré tout.

Arriver à ses fins c'est à la fois reprendre le contrôle de sa vie après le chaos, structurer ses pensées, les " nettoyer ", faire peau neuve avec en arrière-plan son histoire, ses erreurs, ses doutes mais aussi ses réussites et ses joies anciennes pour accueillir à nouveau le rire et le bonheur de vivre.

Arriver à ses fin c'est  retrouver le goût de manger  après les écoeurements tenaces de la maladie et des chimios. C'est réfléchir à son alimentation, la débarrasser de ce qui peut nourrir les tumeurs et à partir de là, découvrir, avec une curiosité toujours renouvelée, des aliments qui  conviennent vraiment à votre état et garder en pointe de mire que fin mai, malgré les rayons des grandes surfaces pleins de pommes vertes, rouges, jaunes ou dorées , la saison est bien  terminée !

Arriver à ses fins,c'est apprendre à se dépenser par des marches régulières, à se détendre par des relaxations diverses et à se centrer à travers une discipline faite pour cela, telle que le yoga, le training autogène, le Qi gong, la sophrologie ...   

Pour ma part, tous les jours,  je médite, je cuisine, je marche, je "yogatte", je fais la sieste et j'ai la chance d'être dans ma démarche formidablement bien accompagnée ... Cela me prend du temps mais j’ai la chance d’en avoir.  Il y a bien sûr des jours - Les " Jours sans "- où mon programme se réduit au strict minimum. Mais croyez-bien que pour l'ancienne hyperactive que je suis, cela reste un véritable travail que de ne rien faire du tout !

Je me rends compte qu'en alliance avec les chimiothérapies, mes nouvelles habitudes  de vie m'apportent énormément de confort. Le changement est total. Je sors d'une consultation médicale et la doctoresse me disait que le cancer doit servir à changer la vie. Ce n'est pas la première fois que j'entends ou lis cette approche si peu biologique mais il faut s'en tenir à l'évidence : La maladie = Le mal à dit ... Et il faut savoir l'écouter.

Je me souviens de l'automne dernier où plus rien ne m'était possible : mes journées, entre le lit, le canapé du bureau et le soir venu, celui de la télévision, n'étaient rythmées que par quelques incontournables : me laver, avaler le minimum et le casque vissé sur mes oreilles tenter de me relaxer, avec comme seules béquilles - mais solidement plantée dans le sol - l'amour des miens... et curieusement l'écriture de ce blog...

Les forces me sont revenues ; Elles sont fragiles et parfois elles me testent, elles s'adressent à moi et me disent : " On a là, mais on ne te donnent pas un blanc-seing. Il faut que les médecins travaillent encore, il faut que toi aussi de ton coté tu ne lâches pas la bride ..." J'apprécie ce changement bien que rien ne soit encore gagné mais je me sais plus heureuse maintenant qu'avant : nous portons tous la mort en nous et nous faisons semblant de ne pas la voir. Quand une maladie mortelle rôde constamment, la vie nous paraît plus belle !

Alors oui, mon système immunitaire je me le chouchoute comme jamais. Je peux dire aussi qu'il m'arrive même d'apostropher directement mes globules blancs : "Allez les filles - Oui, pour moi mes globules sont des filles ! - réveillez-vous, au travail !" Je pense alors fortement à la tumeur sur le grand épiploon. Je l'imagine affaiblie, toute rabougrie, moche et sans vie ! Cela fait partie de ma thérapie à moi et quand je raconte à JJ, à grands coups de discours et de larges gestes éloquents, tel un Don Quichotte au féminin,  les scénarii que je mets en place pour pousser le cancer hors de mon corps, comme le héros de Miguel de Cervantès aurait fait avec ses moulins à vent,  il sourit. Mais je vois bien qu'il y met tout son cœur à ce que je sorte victorieuse de ce combat, loin, pour le coup, d’être imaginaire.

Et il ne faut pas s'arrêter là. Dans le grand bordel que le cancer a mis dans mon corps, il y a aussi l'inflammation.

Quézaco ? Qu'est-ce que l'inflammation vient faire ici ?

Comme toujours en ce qui concerne l'organisme, par un système à la fois simple et complexe, une blessure entraîne une réaction inflammatoire qui doit aider à réparer les tissus abîmés. Une fois le travail fait, l'inflammation doit s'arrêter et l'organisme reprendre sa vie normale. Sauf que parfois certaines cellules malsaines s'emparent de cette inflammation pour soutenir leur prolifération et entamer un véritable travail de sape : le cancer est un judoka avisé, il sait utiliser vos propres forces pour vous faire tomber et vous anéantir.

J'ai répondu au  début de ma maladie à une étude faite par un organisme dont j'ai oublié le nom et qui passait par le Centre Léon Bérard pour collecter des informations. Il y a avait, entre autres, une liste qui m'a interpellée. Il fallait cocher les situations que l'on juchait alarmantes quant au terrain favorable au cancer : le stress, l'hérédité, le talc, le travail, l'amiante, la situation familiale et ... l'inflammation. Je savais les facteurs du cancer multifactoriels mais j'ignorais totalement l'aspect inflammatoire de la maladie. J'ai gardé l'information en tête puis j'ai lu plus tard les explications simples et complètes de David Servan-Schreiber sur ce phénomène encore si peu connu malgré de nombreuses études et expériences menées par des scientifiques reconnus du monde entier.

Quoiqu'il en soit il faut, par tous les moyens possibles, aider l'organisme à combattre toutes situations inflammatoires.

Là encore l'alimentation joue un rôle essentiel mais le stress n'est pas en reste pour allumer la mèche qui brûle nos viscères. Ce tableau, toujours copié dans le livre : Anticancer de David Servan-Schreiber, ici, résume les principales influences sur l'inflammation :

Facteurs d’aggravation

Facteurs de protection

Régimes occidental traditionnel

Régine méditerranéen, cuisine indienne ou

asiatique

Dépression et sentiment d’impuissance

Maîtrise de sa vie, légèreté, sérénité

Moins de 20 minutes d’activité physique par jour

30 minutes de marche, 6 fois par semaine

Fumée de cigarette, pollution atmosphérique,

Polluants domestiques

Environnement propre

 En version imprimable : Tableau_les_influences_sur_l_inflammation

Tout compte fait, il ne faut pas grand-chose pour éviter que ça chauffe !!!

 

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