Tant de soleil et tant de ciel bleu
"Le ciel est bleu comme en été." JJ téléphone à Nicole pour lui donner de nos nouvelles... Nous sommes arrivés sur Megève, vers midi, l'heure stratégique qui nous permet d'avoir la petite table pour deux, là tout près de l'entrée du Rostachon, celle où le mur reflète la toute nouvelle chaleur d'un soleil qui ne brille que depuis quelques heures. Nous prévoyons 5 jours en altitudes, la météo, elle, nous promet 5 jours de beau temps.
Nous sommes lundi et quand je pense que ma 6 ème chimio date seulement de mercredi dernier, je n'en reviens pas de me tenir déjà sur mes jambes. Les pas ne sont pas bien sûrs, le tempo est sur mollo, mais ça tient! Et quand après la traditionnelle assiette du "Bûcheron", nous laissons la voiture sur le parking pour découvrir le nouveau visage de notre vue préférée que nous avions laissée colorée par l'automne, nous sommes surpris de tant de changement : le banc qui surplombe la prairie où les vaches paissent tranquillement a disparu. Plus de fleurs, plus de pâturages, plus de petits vallons. Devant le Mont blanc s'étend une mer de blanc, que la neige égalise, aidée d’une chenillette manipulée chaque matin par la main de l'homme qui savamment nous déploie un large chemin tassé qui au loin s'engouffre dans les sapins. Un espace que je prends pour une invitation; nous reviendrons demain pour une marche encore plus longue. Et quand je vois passer au loin quelques skieurs de fond, l'envie me prend d'être à leur place. JJ calme mon ardeur : nous décidons de programmer une petite marche aux bâtons et d’organiser notre séjour au rythme régénérant de l’altitude…
… Le temps passe et nous sommes de retour sur Lyon. Lyon la grise, Lyon la polluée, Lyon la surpeuplée mais Lyon que nous aimons... Mon moral va mieux, je pense à de nouveaux projets - Créer des albums photos sur mon blog, terminer une couverture tricotée depuis des lustres mais non gansée, commencer le livre que Catherine m'a offert pour Noël " Mange, prie, aime" d'Elizabeth Gilbert -
Tant de soleil et tant de ciel bleu prennent le dessus et nous continuons notre route, heureux de retrouver notre "chez nous".